Le sifflet de détresse

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Pourquoi un sifflet ?

Avez-vous vu le film « 127 heures » ? Il relate un fait réel : un randonneur expérimenté, coincé 127 heures dans une crevasse à l’écart des sentiers fréquentés. Si oui, alors vous serez vraiment convaincu de l’utilité d’un tel sifflet.

Sinon je me souviens aussi de cette dame qui s’était éloignée pour « se recoiffer », mais sans son sifflet (accroché au sac), et qui s’est perdue pour rejoindre les autres. Au bout d’un moment, ce sont les sifflets du groupe qui l’ont remise dans la bonne direction.

Pratique pour appeler à l’aide !

Les randonneurs qui ont des soucis ou qui sont en danger peuvent utiliser le sifflet de randonnée pour appeler du secours. C’est très pratique dans la mesure où les gens ne peuvent interpréter ce signal que par un appel à l’aide. Lorsque plusieurs coups de sifflets retentissent, cela veut dire que quelqu’un est en danger.

Une personne qui entend crier au loin peut penser que vous êtes en train d’appeler votre chien. Par contre un coup de sifflet indique sans équivoque que vous êtes en danger et que vous avez besoin d’aide.

En plus, il est bien moins fatigant d’utiliser un sifflet de détresse en randonnée que de crier à l’aide. Imaginez-vous crier pendant des heures, notamment si vous êtes blessé. Avec un sifflet, vous produisez moins d’efforts tout en maximisant vos chances d’être entendu.

Un son strident qui s’entend de loin

Le son d’un sifflet de détresse est aigu et strident, souvent bien au delà des 110 db. Il peut donc s’entendre à des centaines de mètres.

Beaucoup pensent que le sifflet est inutile car ils peuvent crier et siffler avec leurs doigts. Seulement, il ne faut pas oublier qu’en cas de situation de détresse, l’énergie peut vous faire défaut. En utilisant un sifflet de détresse, vous ferez moins d’efforts et vous aurez plus de chances que quelqu’un vous entende.

L’idéal est de porter le sifflet sur soi à un endroit directement accessible : autour du cou, au poignet, accroché sur la sangle de poitrine ou encore en poche. En cas de besoin, vous pourrez alors retrouver facilement votre sifflet et l’utiliser pour qu’on puisse vous localiser au plus vite.

Comment choisir son sifflet de randonnée ?

Il est primordial de choisir un sifflet sans bille, fonctionnel en toutes conditions. Les sifflets à bille sont en effet peu efficaces quand ils sont mouillés (pluie) ou en cas de gel.

SI possible, pensez à choisir un sifflet de couleur vive. Vous pourrez ainsi le retrouver plus facilement.

Les modèles sont nombreux. Vous disposez d’ailleurs peut-être déjà d’un sifflet sur la boucle de la sangle pectorale de votre sac à dos (photo) ou encore dans le manche de votre couteau favori (photo). 

Les modèles à pendre vont du simple tube au modèle plus classique, parfois agrémenté de gadgets comme une mini boussole, un thermomètre et une loupe (photo, sur mon sac). 

Vous trouvez aussi un sifflet sur la boucle de ce bracelet de survie composé de 3 mètres de para-corde et offrant aussi une boussole et  une pierre à feu.

Un accessoire léger et peu onéreux

Il n’y a vraiment aucune raison de ne pas emporter un. Quel que soit le modèle, il sera très léger et peu encombrant. Il ne pèse que quelques grammes et vous pouvez l’accrocher facilement sur la sangle de votre sac de randonnée ou encore le porter en collier ou en bracelet.

Peu onéreux, ce serait dommage de se retrouver perdu, seul et blessé et de savoir qu’un sifflet de quelques euros aurait pu faciliter l’appel des secours. Une assurance légère qui peut vous sauver de situations délicates.

Comment (bien) utiliser son sifflet en cas de détresse ?

L’utilisation d’un sifflet de détresse en randonnée répond à des codes standards internationaux. Les connaitre maximalise vos chances d’être compris si vous appelez à l’aide.

Il est possible de reproduire le SOS morse : trois sons courts + trois longs + trois courts. Mais c’est compliqué à retenir et à appliquer, surtout en cas de stress.

Alors il existe une convention plus simple : sifflez 3 ou 6 fois d’affilée. Tant que personne ne vous a répondu, sifflez à nouveau en marquant une minute de pause entre chaque série. Cela vous permet de clarifier la séquence, de guetter une éventuelle réponse, mais aussi et surtout de reprendre des forces, si vous êtes blessé.

La personne qui vous répond envoie aussi trois ou six coups de sifflet, pour vous faire comprendre que vous avez été entendu. Ces échanges de coups de sifflet servent alors à vous localiser plus facilement.

J’espère juste que ce sifflet ne vous servira jamais. Mais en attendant, si vous m’entendez siffler une seule longue fois, c’est que l’avant du groupe n’a pas pas attendu à un changement de direction et s’est trompé de direction 🙂 

 

Merci à Guy Wilderness qui m’a aimablement autorisé à m’inspirer de sa publication sur sa page « Amateurs de bivouacs, de randonnées en Belgique et ailleurs » pour rédiger cet article.

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